mardi 21 octobre 2008

Caisse d’Epargne, Banque Populaire, Crédit Agricole, Macif, Maif crise de démocratie ?

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Caisse d’Epargne, Banque Populaire, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Macif, Maif crise de démocratie ?

Successivement le Crédit Agricole pour 5,9 milliards en juin, la Caisse d’Epargne, les Banques Populaires pour 3,7 milliards en septembre viennent de recapitaliser assez discrètement pour près de 10 milliards d’euros. 10 milliards d’euros « propriété » de 12,6 millions de Françaises et de Français, leurs coopérateurs ou mutualistes qui auraient du avoir tous droit à la parole : une personne = une voix selon un des 5 principes de l’économie sociale. Ces 10 milliards sont partis en fumée dans l’économie virtuelle : la spéculation. Les sociétaires « paieront deux fois » : une première fois pour boucher les trous, une deuxième fois car ce sera autant non investi pour créer des emplois, des logements, soutenir l’économie réelle.
Le 15 octobre, le Groupe des Caisses d’Epargne et les mutuelles de l’assurance MACIF et MAIF (7,2 millions de sociétaires) finissaient de conclure leur rapprochement pour leur future activité de bancassurance . 40% du capital (Macif 25%- Maif 15%) 6 administrateurs Macif - Maif sur 18 viennent d'être nommés au conseil dAdministration. (40% du capital 33% des administrateurs)
Comment ont été consultés les 14 millions de citoyens mutualistes concernés de part et d’autre?

Au même moment, malgré plusieurs réunions de « cadrage » au Palais de l’Elysée un nouveau scandale éclatait avec la perte de 500 millions, puis 695 millions, puis 751 millions à la Caisse Nationale d’Epargne. Assumant leurs responsabilités les trois principaux dirigeants du directoire démissionnaient. Attendons cependant quelques semaines pour apprécier la réalité de ces trois démissions spectaculaires.
Quelques mois plutôt ce ne fut pas le cas du principal dirigeant du Crédit Agricole soutenu par les Présidents des Caisses Régionales détenant leur pouvoir démocratique des Caisses Locales du Crédit Agricole. Notons que ce dirigeant a succédé au Président de la Société Générale à la tête de l’Association Professionnelle des Banques (AFP).
Pour être éligible à cette présidence doit-on avoir fait ses preuves et enregistrer des augmentations de capital ou des pertes voisines de 6 milliards d'euros?

Dans un autre domaine d’activité, CAMIF, le troisième de la vente par correspondance en France, s’est détournée de ses obligations mutualistes en ouvrant son capital aux 3 Suisses International puis à un fonds de pension Osiris Partners. Celui-ci en 2007 a pris le contrôle de CAMIF Particuliers en investissant 25 millions d’euros. Malgré plusieurs injections de capitaux complémentaires (Macif 8 millions d'euros, Maif 8 millions d'euros, Casden : banque mutualiste de l'éducation nationale 5 à 10 millions d'euros , la CAMIF est aujourd’hui conduite à des licenciements dans sa principale filiale et devra licencier 144 personnes dans la maison mère. (2)
Quand et comment en toute transparence, les dirigeants, les coopérateurs et les mutualistes analyseront-ils ce qui s’est passé et se passe ? (2)

Comment en est-on arrivé là?
Par absence de contre pouvoir donc de démocratie ?
Par abus de démocratie délégataire?
Par détournement des principes coopératifs et mutualistes avec la création de structures cotées en bourse et échappant de fait à tout contrôle citoyen?
En sera -t-il de même pour la fusion annoncée et accélérée du Groupe Caisses d’Epargne et Banque Populaire?(1) Cette fusion nécessite une modification de la loi : seul espoir d’un contrôle citoyen ?
En utilisant les outils du capitalisme, en agissant comme les capitalistes, quelques équipes dirigeantes détournent l’économie sociale de son rôle social et solidaire.

L’économie sociale et solidaire peut contribuer à la transformation de l’économie (3) en combinant démocratie représentative, démocratie économique et démocratie sociétale et donnant des contre-pouvoirs aux citoyens.
Les sociétaires, coopérateurs, mutualistes doivent intervenir pour qu’elle retrouve ses principes de solidarité, hors des schémas capitalistes.

Nous faisons plusieurs propositions en ce sens :
A court terme, renforcer par la loi la participation des mutualistes et coopérateurs aux activités et assemblées générales.
A moyen terme,
- rendre obligatoire un minimum de financement de l’économie sociale et solidaire (SCOP, SCIC…) par le secteur bancaire coopératif et mutualiste.
- Elaborer un plan de création de nouvelles Sociétés Coopératives de Production fondé sur un droit de préemption des salariés en cas de cession des entreprises (700.000 entreprises et 3.000.000 de salariés concernés avec le papy boom).

Immédiatement nous proposons à chacune et chacun
-des 20 millions de Françaises et des Français sociétaires des Groupes
Crédit Agricole, Banques Populaires, Caisses d’Epargne, Crédit mutuel,
-aux 7,2 millions mutualistes de la Macif et de la Maif,
-aux élus des collectivités locales,
de demander la convocation en urgence d’assemblées générales ou de réunions exceptionnelles dans toutes leurs instances.


Vous avez le pouvoir d’agir, de revendiquer une citoyenneté économique, d'exercer votre citoyenneté économique.
Personne ne vous a consulté pour créer et favoriser une crise économique mondiale.
Vous avez le pouvoir de sanctionner les responsables, de donner votre avis pour que les choses soient profondément modifiées équitablement au bénéfice de tous et de chacun.


V
ous souhaitez agir, demandez une assemblée ordinaire extraordinaire ou une réunion locale de votre banque ou assurance coopérative ou mutualiste pour décider collectivement. Exercez le pouvoir que vous avez, contrôlez et demandez des comptes à ceux que vous avez élu, aux quelques dirigeants qui souvent, cumulant les fonctions, ont abandonné les principes de base de l'économie sociale et solidaire.
Agir est simple: nous vous suggérons
1°-d'en parler autour de vous,
2°-d'envoyer une lettre à votre banque ou assurance à partir du modèle que nous vous proposons
3°-Sans réponse n'hésitez pas à prendre des rendez vous avec les responsables locaux pour les interroger directement
4°-Interrogez aussi vos élus sur les actions qu'ils comptent engager pour sauvegarder la capacité de financement des collectivités locales


Vous pensez qu'il est utile de recenser et de diffuser les actions entreprises faites nous part de ce qui réussira et de ce qui réussira moins.
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Sylvie Mayer et Jean Pierre Caldier
Co-auteurs et Coordinateurs
du Guide de l'Economie Equitable

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(1) UN EXEMPLE ANTI DEMOCRATIQUE au sein d'entreprises de l'économie sociale et mutualiste: une personne = une voix.
L'opération, précipitée par la crise financière, donne naissance au deuxième groupe bancaire français. Une étape de plus dans la recomposition du secteur en Europe, entamée lundi par la reprise de Fortis par BNP Paribas.
La Caisse d'Epargne et la Banque Populaire ont officialisé mercredi leur projet de mariage, un rapprochement précipité par les derniers rebondissements de la crise financière et qui a les faveurs de l'Elysée.Le conseil de surveillance de la Caisse d'Epargne a autorisé le directoire à "entamer des discussions" avec le groupe Banque Populaire "en vue du rapprochement de leurs organes centraux", a annoncé mercredi l'Ecureuil, dans un communiqué.Ce rapprochement permettra de "constituer le deuxième groupe bancaire français", selon lui.Il sera réalisé "par voie de fusion" entre la Banque fédérale des Banques Populaires et la Caisse nationale des Caisses d'Epargne "pour former un organe central unique aux deux réseaux autonomes", sur le modèle de Crédit Agricole/LCL ou de Peugeot Citroën."Le nouvel ensemble aurait des fonds propres de plus de 40 milliards d'euros, 480 milliards d'épargne et de dépôts, (...) un réseau de 8.200 agences en France et près de 100.000 collaborateurs", précise le communiqué.
Réf Par LEXPRESS.fr, mis à jour le 08/10/2008 15:53:35 - publié le 08/10/2008 15:14

(2) Communiqué de presse, extraits : Cgt et CGT FO du 13 avril 2007 Rémunération du Président Jean Gasol également président du CCOMCEN (CAMIF, MAIF, MGEN, CASDEN …)
"Il ajoute sans scrupule concernant sa rémunération annuelle de 230 892 € qu'elle
« équivaut donc à celle de mes fonctions antérieures. Il s’agit d’une indemnité qui
n’ouvre pas droit au chômage ». Quel cynisme alors qu'il reçoit chaque mois son
salaire CAMIF de plus de 19 000 € (il était préalablement Inspecteur Général de
l'Education Nationale dont le salaire est de – de 5 000 €/mois), sa pension de
retraite et autres avantages en nature conséquents, et qu'il s'apprête à
supprimer encore 450 emplois pour atteindre plus de 1000 emplois supprimés
depuis son arrivée en 1998 !
Il est à la retraite et n'est donc pas exposé au chômage contrairement aux
centaines de salariés de la CAMIF qu'il désigne cyniquement !"
Lire le communique intégralement Pour votre information les déclarations du nouveau président en 2008 CLIQUEZ

(3) Les banques de l'économie sociale n'ont pas été oubliées dans le nouveau plan du gouvernement pour les banques. Sur 10,5 milliards les banques mutualistes et coopératives (une personne = une voix) auront accès à 6,25 milliards ( 3 milliards Crédit Agricole - 1,2 milliards Crédit Mutuel - 2,05 milliards Groupe Banque Populaire (950 millions / Caisse d'Epargne 1,1 milliards, soit 60% . Elles collectent aussi 60% des dépôts des Françaises et des Français.
Les banques privées recevront BNP 2,55 milliards, Société générale 1,70 milliards

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